Ronfler n’est pas rare : environ une personne sur deux ronfle occasionnellement, et près d’un adulte sur quatre le fait de manière chronique. Si pour certains ce n’est qu’un désagrément sonore, pour d’autres, cela peut révéler un trouble du sommeil sérieux : le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS).

Derrière ces nuisances nocturnes se cachent parfois des complications cardiovasculaires, métaboliques et respiratoires importantes. Alors, comment distinguer un simple ronflement d’une véritable apnée du sommeil ? Et quand faut-il consulter un ORL ?

Le ronflement : un bruit… pas toujours banal

Le ronflement correspond à une vibration des tissus mous du palais, de la luette ou de la base de langue pendant le sommeil.

Lorsque l’air passe difficilement dans les voies respiratoires supérieures, il fait vibrer ces tissus, produisant le son bien connu du “ronfleur”.

Plusieurs facteurs peuvent favoriser ce phénomène :

  • Un relâchement musculaire pendant le sommeil profond,
  • Une obstruction nasale chronique (déviation de cloison, polypes, allergies),
  • Le surpoids, qui épaissit les tissus autour de la gorge,
  • Le tabac, l’alcool ou certains somnifères, qui accentuent la relaxation musculaire.

Le ronflement peut donc être bénin, mais il devient pathologique lorsqu’il s’associe à une mauvaise oxygénation ou à des pauses respiratoires.

L’apnée du sommeil : un trouble respiratoire sérieux

L’apnée du sommeil se définit par des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil, durant plus de 10 secondes chacun.

Ces pauses peuvent survenir des dizaines voire des centaines de fois par nuit, entraînant une chute du taux d’oxygène dans le sang.

Le corps réagit alors en déclenchant de micro-réveils pour relancer la respiration. Résultat : le sommeil est fragmenté, peu réparateur, et la fatigue s’installe.

Les symptômes les plus fréquents incluent :

  • Une fatigue matinale persistante, malgré une nuit complète,
  • Des céphalées au réveil,
  • Une somnolence diurne (notamment au volant),
  • Des troubles de la concentration ou de la mémoire,
  • Une irritabilité accrue.

Mais au-delà de la gêne, l’apnée du sommeil est une véritable maladie chronique. À long terme, elle augmente le risque de hypertension artérielle, d’accidents cardiovasculaires, d’AVC et de diabète.

Comment différencier un ronflement simple d’une apnée du sommeil ?

Ce n’est pas toujours évident à l’oreille. Beaucoup de patients ignorent qu’ils “font des pauses” pendant leur sommeil, et c’est souvent le conjoint qui tire la sonnette d’alarme.

Quelques signes doivent toutefois alerter :

  • Ronflement bruyant et irrégulier, avec des pauses silencieuses suivies de reprises bruyantes.
  • Fatigue importante dès le matin.
  • Somnolence en journée, notamment au travail ou au volant.
  • Sensation d’étouffement nocturne.
  • Bouche sèche ou maux de gorge au réveil.

Si ces symptômes sont présents, une consultation ORL s’impose.

Le rôle du spécialiste ORL

L’ORL est le spécialiste du sommeil respiratoire lorsque la cause est anatomique (nez, gorge, base de langue, voile du palais).

La première étape est un examen clinique complet, souvent complété par une nasofibroscopie.

Cet examen indolore permet d’explorer les voies respiratoires supérieures et d’identifier les zones d’obstruction éventuelles.

Le diagnostic d’apnée du sommeil repose ensuite sur une polysomnographie ou une polygraphie ventilatoire, qui enregistrent la respiration, l’oxygénation et les mouvements du corps pendant la nuit.

Ces examens permettent de mesurer la sévérité du trouble et d’adapter la prise en charge.

Les traitements du ronflement et de l’apnée du sommeil

Le traitement dépend de la cause et de la gravité du trouble.

Dans les cas légers à modérés, de simples mesures peuvent suffire :

  • Perdre du poids,
  • Dormir sur le côté,
  • Éviter l’alcool et les somnifères,
  • Traiter les allergies nasales ou les sinusites.

Lorsque cela ne suffit pas, plusieurs options médicales et chirurgicales existent :

1. La PPC (pression positive continue)

Traitement de référence pour les apnées sévères, elle maintient les voies respiratoires ouvertes grâce à un flux d’air constant via un masque.

Bien que très efficace, elle est parfois mal tolérée.

2. L’orthèse d’avancée mandibulaire

Un dispositif dentaire qui avance légèrement la mâchoire inférieure, libérant le passage de l’air. Idéale pour les apnées légères et les ronflements simples.

3. La somnochirurgie

Dans certains cas, une intervention chirurgicale permet de corriger l’obstacle anatomique :

  • Uvulopalatoplastie (réduction du voile du palais et de la luette),
  • Réduction de la base de langue (par radiofréquence ou chirurgie robotique),
  • Septoplastie ou turbinoplastie en cas d’obstruction nasale.

Ces techniques modernes, réalisées par voie naturelle (sans cicatrice externe), offrent une amélioration durable du sommeil et de la qualité de vie.

Pourquoi consulter à Casablanca ?

À Casablanca, le Dr Younes Chekkoury, ORL spécialisé dans la chirurgie du sommeil, propose une approche globale et personnalisée :

  • Diagnostic complet avec nasofibroscopie et bilan du sommeil,
  • Traitements médicaux et chirurgicaux sur mesure,
  • Suivi post-opératoire et accompagnement pour améliorer la qualité du sommeil.

Son expertise dans la somnochirurgie robotique et mini-invasive permet d’offrir aux patients des solutions précises, efficaces et durables.

Conclusion

Le ronflement n’est pas toujours un simple désagrément : il peut être le signe d’un véritable trouble respiratoire du sommeil.

En cas de doute, une consultation ORL spécialisée permet de poser un diagnostic précis et de choisir le traitement le plus adapté.

Améliorer son sommeil, c’est aussi améliorer sa santé, sa concentration, son humeur et sa longévité.

Et parce qu’une bonne nuit de sommeil, c’est une meilleure vie, il est temps de redonner à votre respiration nocturne toute l’attention qu’elle mérite.

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